"Le code de l’éducation prévoit, pour chaque élève du premier degré, un livret scolaire, instrument de liaison entre les maîtres, ainsi qu’entre l’école et les parents. Il permet d’attester progressivement des compétences et connaissances acquises par (...)
Évaluer pour mieux agir
Évaluer ce que sait faire (et ne pas faire) un élève donné de façon stable avec la langue est sans aucun doute une tâche difficile. Il s’agit de regarder au plus près ce qui ne fait pas problème (ou fait problème) et non la seule conformité (le seul écart) par rapport à la réponse attendue, en essayant de comprendre la nature de ce qu’il y a « derrière  » la réponse (la bonne forme ou l’erreur), ce qui est une tâche complexe pour l’élève, et ce qui est du (non) savoir ou ce qui est dû à la confrontation à la langue grammatisée, à l’écrit, à la situation d’évaluation, à la tâche particulière dans ses dimensions formelles et/ou cognitives et/ou liée à des pratiques sociales familières ou non, etc. Ces distinctions, certes fines, permettent de mieux comprendre quels rapports entretiennent ces différents domaines dans la production des élèves (production ou compréhension de l’écrit). L’erreur, l’écart ne sont pas, la plupart du temps, réductibles à des questions de blocage, de psychologie ou de handicap socioculturel, mais relèvent d’un non-savoir (peut-être d’un non-apprentissage parce que d’un non-enseignement).
Élisabeth Bautier, co-responsable de l’équipe de recherche en sciences de l’éducation ESCOL