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De la mère à l’école - D. Calin

Texte proposé à la mise en ligne par Joëlle Poulain, maître G, antenne Marcellin-Berthelot du RASED de la circonscription

Les petits de 3/4 ans et plus encore les tout petits de 2/3 ans sont des enfants “normalement difficiles†, un peu comme le seront plus tard les adolescents des classes de quatrième et de troisième. L’affectivité bouillonnante et tourmentée de cet âge, basculant sans cesse des rires aux pleurs ou des câlins aux colères, ne s’accorde pas sans mal avec les rituels scolaires.

Aux difficultés naturelles à cet âge se surajoutent celles qu’induit la rupture que constitue l’entrée dans l’univers scolaire. Cette rupture est certes plus ou moins nette selon les vécus antérieurs de l’enfant. On ne peut pas dire en toute rigueur que tous ces enfants doivent passer « de la mère à l’école  ». La généralisation du travail des femmes fait que la très grande majorité des bébés d’aujourd’hui sont élevés très tôt hors de l’univers familial, et passent le plus clair de leur temps de veille en nourrice ou en crèche. Cependant, même si ces modes de “garde†, comme on dit, sont plus ou moins collectifs, il n’en reste pas moins que le taux d’encadrement des enfants y est toujours nettement plus fort que celui pratiqué par l’école maternelle française, même en prenant en compte comme il le convient les assistantes maternelles. De plus, le rapport à l’enfant y reste essentiellement maternant, par l’importance des soins physiques, par la proximité et l’individualisation des relations et par l’absence d’organisation systématique des apprentissages. Tout cela change plus ou moins brutalement dès que l’on franchit le seuil de l’école, même dite maternelle. En ce sens, les enfants, autour de trois ans, doivent, quasiment tous, passer d’un univers maternant à un univers scolaire dont les finalités et les traditions sont très éloignées du maternage.

Lire le texte de Daniel Calin

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